Location Meublée Touristique et Saisonnière : Tout ce qu’il faut savoir sur le traitement fiscal et les nouvelles réglementations

La location meublée touristique et saisonnière, particulièrement prisée dans des villes comme Paris et dans de nombreuses communes françaises, est une activité florissante qui attire de plus en plus de propriétaires désireux de rentabiliser leurs logements. Cependant, les récentes évolutions législatives, notamment celles introduites par la loi de finances pour 2024, ont modifié le cadre fiscal et les obligations liées à cette activité. Cet article répondra aux questions fréquentes sur la déclaration des revenus de location meublée touristique, la fiscalité applicable, et les avantages fiscaux encore disponibles.

Des questions ?

Lyon Location meublée touristique et saisonnière

Contexte et règles initiales pour la Location Meublée Touristique et Saisonnière

Avant la loi de finances pour 2024, les revenus issus de la location meublée touristique étaient largement favorisés par le régime des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC). Ce régime permettait aux propriétaires de logements meublés de déduire jusqu’à 71 % des revenus locatifs pour les meublés de tourisme classés, ou 50 % pour les autres types de locations, dans certaines limites financières. Ces abattements substantiels faisaient de la location meublée une activité fiscalement avantageuse.

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Les Avantages fiscaux antérieurs de la location meublée touristique

Les propriétaires qui choisissaient de louer leur résidence meublée touristique pouvaient bénéficier d’une déclaration sous le régime micro-BIC, offrant des abattements forfaitaires importants. Par exemple, un propriétaire à Paris louant un logement classé comme meublé de tourisme pouvait réduire sa base imposable de manière significative. Ce système était particulièrement bénéfique pour les loueurs réguliers, qui pouvaient ainsi optimiser leurs revenus tout en respectant leurs obligations fiscales.

Lyon Location meublée touristique et saisonnière

La Décision du Conseil d’État du 8 juillet 2024 et son impact sur la location meublée touristique

Le 8 juillet 2024, le Conseil d’État a pris une décision qui a marqué un tournant dans la fiscalité de la location meublée touristique. En réponse à une modification introduite par la loi de finances pour 2024, le Conseil d’État a sévèrement critiqué l’administration fiscale pour avoir tenté de contourner la loi en vigueur.

Réduction des abattements fiscaux

L’amendement sénatorial adopté par erreur avait réduit les abattements pour la location meublée à 30 % des revenus locatifs, avec une limite de 15.000 euros, alignant ainsi le régime fiscal sur celui des locations non meublées. Cette décision a été un choc pour de nombreux propriétaires qui avaient l’habitude de bénéficier de taux d’abattement plus avantageux pour leur activité de location meublée touristique.

Réaction des propriétaires et des organisations

Les propriétaires et les organismes professionnels, comme le Groupement des hôtelleries & restaurations de France (GHR), ont vivement réagi. Ils ont souligné que cette réduction des avantages fiscaux pourrait avoir un impact significatif sur les revenus générés par la location meublée touristique. Les élus, y compris certains à Paris, ont également exprimé leur désaccord, arguant que de tels changements devaient être effectués par une nouvelle loi, et non par des commentaires administratifs. Cette situation démontre l’importance pour les propriétaires de se tenir informés des évolutions législatives concernant le tourisme et la location meublée.

Implications pour les propriétaires en 2024

Implications pour les propriétaires en 2024 de location meublée touristique et saisonnière

La décision du Conseil d’État est venue rappeler que les règles fiscales pour la location meublée touristique devaient être strictement respectées. Pour l’année 2023, les anciens abattements restent applicables, mais à partir de 2024, les propriétaires devront se conformer aux nouvelles règles.

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Le Nouveau cadre fiscal

Dès 2024, les propriétaires devront déclarer leurs revenus locatifs sous le régime des BIC avec un abattement limité à 30 %, dans une limite de 15.000 euros. Cette nouvelle règle s’appliquera à tous les logements meublés touristiques, qu’ils soient classés ou non. Ce changement majeur nécessite une préparation rigoureuse de la part des propriétaires pour éviter de mauvaises surprises lors du paiement des impôts en 2025. Les meublés de tourisme devront désormais s’adapter à ces nouvelles exigences pour rester en conformité avec la législation fiscale.

Les obligations administratives et fiscales

En plus des nouvelles règles fiscales, les propriétaires doivent également se conformer à diverses obligations administratives. À Paris, par exemple, une autorisation de changement d’usage est nécessaire pour louer un logement en tant que meublé touristique. De plus, l’enregistrement auprès de la mairie est souvent requis, avec l’obtention d’un numéro d’enregistrement, un cas fréquent dans les grandes villes où la réglementation est stricte. Ces mesures visent à encadrer le tourisme en ville et à réguler l’activité de location meublée saisonnière.

Le Classement des meublés de tourisme

Un autre point crucial concerne le classement des meublés de tourisme. Ce classement permet de bénéficier d’avantages fiscaux supplémentaires, notamment en termes d’abattement. Le classement est effectué par des organismes agréés qui attribuent un nombre d’étoiles au logement, en fonction de critères de confort et de services offerts. Ce classement est valable cinq ans et doit être renouvelé pour maintenir les avantages fiscaux liés à la location meublée.

Adapter sa stratégie pour la location meublée touristique et saisonnière en 2024

Si vous êtes propriétaire d’une location meublée touristique ou saisonnière, il devient crucial de réviser votre stratégie fiscale en 2024. Que vous louiez des chambres d’hôtes, des meublés de tourisme classés ou non, ou d’autres types de logements, et en fonction de votre chiffre d’affaires pour 2024, il est impératif de consulter un conseiller fiscal. Pour les revenus de 2023, les anciens abattements avantageux restent appliqués, mais dès 2024, la règle change, ce qui impactera directement les impôts que vous devrez payer en 2025.

À Lyon, où de nombreux propriétaires sont concernés par ces évolutions, Hexa Patrimoine est à vos côtés pour vous accompagner dans cette transition. Nos experts offrent un service personnalisé pour optimiser votre fiscalité, vous assurer que votre activité de location meublée touristique reste conforme aux nouvelles obligations légales, et pour maximiser vos revenus locatifs. Dans un secteur du tourisme en constante évolution, il est essentiel de s’adapter rapidement pour que vos meublés demeurent compétitifs et en règle. Faites confiance à Hexa Patrimoine pour sécuriser et valoriser votre patrimoine immobilier.

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FAQ sur la Location Meublée Touristique et Saisonnière

Pour déclarer une location meublée de tourisme, les propriétaires doivent choisir le régime fiscal approprié. Le régime micro-BIC permet un abattement forfaitaire de 30 % sur les revenus locatifs, avec une limite de 15.000 euros dès 2024. Il est également possible d’opter pour le régime réel, où les charges liées à l’activité (entretien, frais de gestion, amortissement du logement) peuvent être déduites. Les propriétaires doivent aussi respecter les obligations administratives locales, comme l’enregistrement auprès de la mairie avec un numéro d’enregistrement obligatoire dans certaines communes, en particulier dans les zones à forte affluence touristique.

La fiscalité des meublés de tourisme dépend du régime fiscal choisi. Sous le régime micro-BIC, les revenus sont soumis à un abattement de 30 %, tandis que le régime réel permet la déduction des charges réelles. Les meublés classés bénéficient d’un abattement plus favorable pour les revenus de 2023, mais ces avantages seront réduits en 2024. Les propriétaires doivent également collecter et déclarer la taxe de séjour, qui est due par les locataires mais doit être gérée par le propriétaire. La bonne gestion de cette taxe est cruciale pour les meublés de tourisme, car elle contribue à financer les infrastructures locales nécessaires au développement du tourisme.

Le choix du statut dépend du montant des revenus et du type de location. Le régime micro-BIC est simple et adapté aux revenus modestes, tandis que le régime réel est plus avantageux pour les revenus élevés ou pour ceux qui ont des charges importantes à déduire. Le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) est souvent choisi par ceux qui ne dépassent pas les seuils de revenus et souhaitent bénéficier d’un cadre fiscal avantageux sans être considérés comme professionnels. Ce statut est particulièrement pertinent dans le contexte du tourisme, où la flexibilité et l’optimisation fiscale sont des atouts majeurs.

Les propriétaires doivent respecter plusieurs règles, y compris l’enregistrement auprès de la mairie, l’obtention d’un numéro d’enregistrement si exigé, et la déclaration des revenus locatifs dans les délais légaux. En fonction de la commune, des règles spécifiques sur la durée de location et l’usage du logement peuvent s’appliquer. À Paris, par exemple, une autorisation de changement d’usage peut être nécessaire pour louer un logement en tant que meublé touristique. Ces règles visent à encadrer le marché de la location meublée, afin de maintenir un équilibre entre le développement du tourisme et le respect des besoins des résidents locaux.

Les meublés de tourisme, surtout lorsqu’ils sont classés, bénéficient encore de certains avantages fiscaux. En 2023, les abattements peuvent atteindre 71 % des revenus locatifs pour les meublés classés, bien que ces taux soient réduits à partir de 2024. Les propriétaires qui choisissent le régime réel peuvent également déduire un large éventail de charges, ce qui peut réduire considérablement leur impôt. La collecte de la taxe de séjour, bien qu’une obligation, est également un aspect important à gérer pour rester conforme aux régulations fiscales. Ces avantages fiscaux font partie intégrante de l’attractivité du tourisme et de la location meublée en France, permettant aux propriétaires de maximiser leurs revenus tout en contribuant au dynamisme économique des régions touristiques.